( Ça fait comme un grand tournoiement
qui soulève, tu vois, une grande rafale qui fait beaucoup de bruit
et qui arrache les branches des arbres pendant la saison des pluies,
pourtant on est que lundi,
mais ça fait toujours pareil, tous les ans à la rentrée, beaucoup de vent dans la
tête. Le début - ou la fin, je ne sais jamais - de quelque chose, une
année au compteur, les gens qui s'obstinent sur mon âge quand mon
anniversaire n'est pas encore passé, les cheveux qui poussent tout
doucement quand on a renoncé à les mesurer tous les matins, et qui
lentement montre l'avancée des mois, l'agenda qui fait comme un journal
intime coloré qui tente de mettre un sens à ce qui n'en a pas tellement,
et la lente course erratique de la vie, ses manquement, ses hasards et
ses bonheurs, les regards qui s'accrochent et disparaissent aussi soudainement, ce qui reste, ce qui est déjà parti, et puis ce qui revient quand on y pensait plus, sans prévenir, alors qu'autour tout n'est que bourrasques et couleurs mélangées. Il faudrait écrire un livre, voila ce que je me dis, tu sais, il
faudrait écrire un livre pour tenir droit, pour que ça ne parte pas tout de suite, que ça
reste encore un peu, et je ne sais pas encore si je trouve ça magique ou
si ça me donne envie de pleurer. )
La suite du carnet, ici. Split, Sarajevo, Mostar.
La suite du carnet, ici. Split, Sarajevo, Mostar.
Hravtski / Bosna i Hercegovina.
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