mercredi 7 mai 2014

( It's not who breaks the ribbon, man, it's how you get across )


6 mai - John Butler Trio. Le meilleur live de ma vie, probablement (avec Iron Maiden) (Et Kyo) (Oui, non, c'est une blague). Il y a de ces êtres, quelques-uns sur toute une vie, qui créent et qui offrent, et ça vous traverse de part en part. Et dans la marée noire de la mémoire, peut-être que ce sont ses instants qui restent. Immense flux d'énergie, langage universel et immémorial qui traverse les mondes, abolit les frontières et soulève les corps dans une bourrasque qui balaie tout ce qui n'est pas notes. Silence entre les notes. Longue insomnie. Respiration. Pleurs. Odeur de vérité. Vagues contre les brisants. Musique. C'était beau de les voir jouer, beau de sentir cet échange de choses qui ne se disent pas, mais s'écoutent, avec les oreilles, les mains, le ventre. Je ne sais pas comment on survit à ça. A cette corde qui claque en-dedans, ce truc qui déborde à l'intérieur. Mais pourquoi vivre, alors, si ce n'est pas pour ses moments-là ? Qu'on essaie encore de me faire croire qu'il faut aller se faire chiez dans des boulots de merde toute sa vie et en être satisfait quand on pourrait ne vivre que de ça.

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